J'ai toujours aimé les compositions de Jimmy Webb, la liste des artistes ayant interprété ses chansons est trop fournie pour tous les nommer de manière exhaustive, mais je citerai pêle-mêle Linda Ronstadt, Art Garfunkel, John Denver, Carly Simon, Barbra Streisand,... il en existe encore tant d'autres!
Webb est originaire de l'Etat d'Oklahoma où il a vu le jour en 1946. Il émigra avec sa famille en 1964 vers la Californie du sud. Il entra au "San Bernardino College" où il poursuivit des études musicales.
Dès lors, sa carrière de "songwriter" décolla réellement, et il fit paraître son premier album en 1968 "Jim Webb Sings Jim Webb".
Durant les années 70, il composa beaucoup de morceaux pour d'autres artistes, ce qui ne l'empêcha nullement de publier des disques de manière régulière jusqu'en 1982, et son fameux "Angel Heart", qui est en bonne place, dans les pépites considérées parmi les plus représentatives du son californien de cette période. Après cet opus, il y eut un silence durant 11 ans.
1993 vit son grand retour avec l'album qui nous intéresse ici, à savoir "Suspending Disbelief". Sans égaler son prédécesseur, ce disque possède une profondeur, une production, des arrangements et des mélodies qui ne peuvent que ravir l'auditeur.
"Too Young To Die" (Jimmy Webb) avait été créé la même année par David Crosby sur son album "Thousand Roads", Webb nous en livre ici une version plus électrisante que celle de Crosby, avec la guitare de Steve Lukather qui fait le nécessaire pour, dès l'introduction, accrocher notre oreille ; "I Don't Know How To Love You Anymore" (Jimmy Webb) est une très belle douceur, comme il sait les composer, toute en émotion et en retenue ; j'ai des frissons dès l'introduction de "Elvis And Me" (Jimmy Webb) qui débute comme une ballade pour monter en puissance avec toujours la guitare de Steve Lukather qui imprime à ce titre un côté assez "rock" surtout dans sa deuxième partie ; on se rapproche du "Country-Rock" avec "It Won't Bring Her Back" (Jimmy Webb), ce titre ne peut laisser de marbre, la mélodie est accrocheuse dès la première écoute, et c'est à n'en pas douter un des très bons moments de cet opus ; sur "Sandy Cove" (Jimmy Webb), Webb officie seul avec son piano, seul l'ajout de quelques cordes à un moment sort ce titre de son côté très intimiste ; "Friends To Burn" (Jimmy Webb) est résolument "rock" et vraiment intéressant, une des plages que je préfère sur ce disque ; "What Does A Woman See In A Man" (Jimmy Webb) est une ballade qui tout en n'étant pas désagréable et peut-être un peu en dessous ; le chef d'œuvre de "Suspending..." est certainement "Postcards From Paris" (Jimmy Webb) mon cœur chavire à chaque écoute, une mélodie superbe, des arrangements magnifiques et des chœurs féminins à fondre, j'en redemande ; "Just Like Always" (Jimmy Webb) est également très belle, toujours juste un piano et la voix en introduction, les mélodies de Jimmy Webb n'ont pas besoins d'artifices pour exprimer leurs sensibilités ; "Adios" (Jimmy Webb) est un titre qui me tient particulièrement à chœur pour des raisons personnelles, ce titre avait été créé par Linda Ronstadt en 1989 qui en avait fait un des grands moments de son album "Cry Like A Rainstorm... Howl Like The Wind" avec l'apport de la voix de Brian Wilson, il en livre ici une très belle version, idéale pour écouter au coin du feu, c'est juste beau ; "I Will Arise" (Jimmy Webb / Albert E. Brumley) commence en ballade avec toujours le piano, pour ensuite partir sur un côté Country/Folk, très bien arrangé et très agréable...
Trois ans plus tard, il faisait paraître un album encore plus intimiste "Ten Easy Pieces" (1996).
C'était produit par Linda Ronstadt et George Massenburg
Enregistré et mixé par George Massenburg
Enregistrement additionnel par Nathaniel Kunkel
Steve Lukather, Dean Parks : guitares
Russel Kunkel : batterie
Leland Sklar : Basse
Jimmy Webb : piano, piano électrique, synthétiseurs
Robbie Buchanan : programmations de synthétiseurs, synthétiseurs
Mario Guarnerie : piccolo trompette
Chœurs : David Crosby, Don Henley, J. D. Souther, Linda Ronstadt, Leah Kunkel, Valerie Carter, Craig Fuller
Orchestre : The Skywalker Symphony
l'orchestre était conduit et arrangé par Jimmy Webb.
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