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Take Me To Your Heaven (1981)

image : Take Me To Your Heaven (1981)

 

La discographie de Stevie Woods se résume à quatre albums sortis entre 1981 et 1983 pour les trois premiers et 2011 pour le dernier.

 

Stevie Woods était né dans l’état de Virginie en 1951. Vers la fin des années 70 il fut membre d’un groupe "soul funk" Crowd Pleasers. Il débutera sa carrière sous son propre nom en 1981. Durant la seconde partie des années 80 il ira vivre en Allemagne, où il relancera sa carrière en 1989 dans la comédie musicale Starlight Express, il y publiera aussi Rock Me Baby, un single qui rencontra également un certain succès. En 2008, quelques années avant sa disparition on le vit apparaître sur scène lors du festival de Montreux à l’occasion du 75e anniversaire de Quincy Jones. Il devait mourir de complications dû au diabète en 2014 à l’âge de 62 ans.

 

De tous ses LP c’est Take Me To Your Heaven qui rencontra le plus de succès (153e au Billboard 200), trois singles en furent extraits : Steal The Night (25e au Billboard Hot 100, Just Can’t Win Em All (38e), et Fly Away (84e). Produit par Jack White Take Me To Your Heaven est un bon album, belle synthèse du mélange "soft rock" californien et de "soul music" comme ça arrivait souvent à cette époque, méconnu dans notre hexagone mais qui mérite une écoute attentive. Deux titres survolent les autres, Just Can’t Win Em All et Steal The Night !

 

C’est Fly Away (Peter Allen / Carole Bayer Sager / David Foster) qui lève le rideau, à titre personnel je trouve assez incohérent que ce morceau fut choisi pour l’introduction, Just Can’t Win Em All m’eut paru un choix plus judicieux. Pour en revenir à Fly Away, c’est la chanteuse japonaise Mariya Takeuchi qui l’avait créé en premier, mais c’est définitivement la version de Peter Allen sortie un an auparavant qui fait référence. La production et l’interprétation de Woods est beaucoup plus lisse et l’émotion s’est pratiquement évaporée, quand on connaît ce qu’en a fait Allen, ce qui est proposé ici ne lui arrive pas à la cheville. Les couplets de Just Can’t Win Em All (Greg Mathieson / Trevor Veitch / Bill Bowersock) sont basés sur la même ligne que ceux de Ride Like The Wind de Christopher Cross, mais ce n’est pas grave, cette chanson est un "gold", l’archétype de la "breezy summer song", un de ces titres dont on pourrait se servir pour expliquer à quoi ressemblait le son westcoast du début des années 80. Take Me To Your Heaven (Steve Wilson / Kelly Wilson) date de 1979 et comme les crédits l’indiquent ce sont les Wilson Bros qui l’ont composé et créé. C'était Steve Lukather qui jouait l'intro avec son fameux chorus de guitare avec les frères Wilson, ici point de guitare, elle est remplacée par un synthétiseur ce qui est dommage. Pour le reste cette version tout en étant sympathique n’a pas la puissance ni la vista de celle des frères Wilson. Steal The Night (Bill Bowersock / Trevor Veitch / Matt Vernon) est l’autre joyau de ce disque. Magnifique mid-tempo, sensuel, racé, avec une pointe de soul qui rajoute un soupçon de volupté. Through The Years (Steve Dorff / Marty Panzer) est la première ballade au vrai sens du terme. Les couplets pourraient rappeler We’re All Alone de Boz Scaggs mais malgré cette impression de déjà-entendu, ça coule tout seul et Through The Years est une bonne plage de cette galette. Wanna’ Be Close To You (Rene Moore / Angela Winbush) fut interprétée la même année par leurs auteurs à savoir le duo soul Rene & Angela. Je ne vois pas l’utilité d’une telle reprise, surtout en restant si proche de la version originale et qui plus est la même année. Read Between The Lines (Greg Mathieson / Trevor Veitch / Bill Bowersock / Matt Vernon) s’inscrit plus dans un mood "soft rock" et constitue un des très bons moments de cet opus. Throw A Little Bit Of Love My Way (Jay Graydon / David Foster / Harry Garfield) est encore un "cover". C’est Cory Wells qui l’avait interprété en premier sur son album Touch Me en 1978. Tout le monde aura remarqué les signatures prestigieuses de cette ravissante ballade. Gotcha (David Shields / Fritz Baskett / Michael Thompson) clôture en funk, composé et produit pour les dance-floor, mais ce n’est quand même pas inoubliable.

 

Pour résumer, Take Me To Your Heaven malgré quelques moments de faiblesses est dans son ensemble un album réussi, à posséder surtout pour Steal The Night et Just Can’t Win Em All.

 

Produit par Jack White

Enregistré et Mixé par Juergen Koppers

 

Stevie Woods : Chant, Guitare

 

Jerry Hey : Arrangements des cordes et des cuivres sur Fly Away, Arrangements des cuivres sur Wanna Be Close To You.

Arrangés par : Greg Mathieson & Trevor Veitch

 

Ed Greene, Leon "Ndugu" Chancler, Keith Forsey, Mike Baird, James Gadson : Batterie

Nathan East, Ed Watkins, Les Hurdle, David Shields : Basse

Ray Parker, Jr., Steve Lukather, Tim May, Paul Jackson, Jr., Charles Fearing, Trevor Veitch : Guitare

Clarence McDonald, Greg Mathieson : Claviers

Michael Boddicker, Greg Mathieson : Synthétitseurs

Paulinho Da Costa : Percussions

 

Oren Waters, Luther Waters, Maxine Willard Waters, Julia Tillman Waters, Carmen Twillie, Tom Kelly, Bill Champlin, Jim Haas, Sally Stevens, Jon Joyce, Marty McCall, Paulette McWilliams, Stephanie Spruill : Chœurs

 

Jerry Hey, Gary Grant, Chuck Findley, Larry Hall : Trompette

Gary Herbig, Ernie Watts, Val Selvan : Saxophone

Bill Reichenbach, Randy Alcroft, Charlie Loper : Trombone

 

Harry Bluestone & Sid Sharp : Premiers Violons

Don Palmer, Jack Shulman, Marshall Sosson, Paul Shure, Bonnie Shure, Israel Baker, Mari Botnick, Sheldon Sanov, Nate Ross, Steve Plummer, Erno Neufeld : Violons

Gary Nuttycombe, Denyse Buffum, David Schwartz : Alto

Armand Kaproff, Paula Hockhalter, Ron Leonard, Doc Davies : Violoncelle

Verlye Mills : Harpe

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