Randy Goodrum est originaire de l’Arkansas où il a vu le jour en 1947. Dès l’âge de huit ans il commença à suivre des cours de piano, et c’est à la Hot Springs High School qu’il rencontra celui qui deviendra son ami, Bill Clinton futur président des Etats-Unis et avec lequel il joua dans un trio jazz. Je ne vais pas faire une biographie de Randy Goodrum mais pour résumer rapidement sa carrière de songwriter, il composa de nombreuses chansons pour Anne Murray, England Dan & John Ford Coley, Michael Johnson, Gene Cotton, Kenny Rogers, Michael McDonald, Loretta Lynn, George Benson, Al Jarreau, Toto, Steve Perry pour ne nommer que ceux-ci. You Needed Me chanté par Anne Murray, Bluer Than Blue qu'interprétera Michael Johnson deviendront entre autres des tubes incontournables.
En tant qu’auteur-compositeur-interprète son premier single This Feeling Inside produit par Fred Mollin et Matthew McCauley sortit en 1978 avec les participations de Michael McDonald et Leah Kunkel. Il fallut attendre 1982 pour l’atterissage dans les bacs de son LP, le classique Fool’s Paradise, mais seulement pour le marché japonais. Solitary Nights (1985) verra le jour sur le label GRP, et puis Caretaker Of A Dreams en 1991 chez Polydor au Japon, et l’opus qui nous intéresse dans cette chronique à savoir An Exhibition en 1992, toujours au Japon chez Polydor.
C’est l’élégance qui résume le mieux Randy Goodrum, l’élégance du personnage mais aussi de ses compositions, il ressort aussi une sorte de perfectionnisme dans la construction de ses mélodies et des arrangements avec lesquels il les habille. Enfin sa voix et ses productions souvent minimalistes dégagent une ambiance très intimiste ce qui ne peut que me ravir.
An Exhibition arrive donc au Japon en 1992, enregistré en Californie, c’est peut-être son album le plus intime et personnel. Lors de son écoute nous allons explorer un "soft rock" californien de haute tenue, ponctué de magnifiques ballades mais également et c’est un fait nouveau pour lui, de jazz dont un instrumental du plus bel effet. Dans sa discographie An Exhibition est mon préféré, nous avons droit à une production qui allie classe et raffinement.
C’est le magnifique Flying (Randy Goodrum) qui ouvre, "mid tempo" aérien qui devrait vous enchanter dès la première écoute, la mélodie et les arrangements tutoient les sommets ! Avec Killing Time (Randy Goodrum) nous continuons dans l’excellence, une entame mélodique remarquable, nous évoluons dans un "soft rock" californien de première classe et avec ce qu’il faut comme émotions pour que nous tombions immédiatement sous le charme. Doors (Randy Goodrum) avait été composé pour Michael Johnson en 1979, inutile de vous dire que je préfère cent fois la version proposée ici, beaucoup plus intimiste et l’interprétation toute en émotion saura vous séduire. Mustang Sally (Bonny Rice) est peut-être moins évidente à la première écoute, mais au bout de trois ou quatre auditions, vous serez séduit par ce magnifique morceau flirtant avec le jazz. No One Lives Here Anymore (Randy Goodrum) est une ballade d’une beauté à couper le souffle, une mélodie d’exception, un piano, sa voix, et… un très beau solo de flute par sa fille Sarah Goodrum, c’est formidable et ça s’écoute religieusement. Nous retrouvons du rythme avec A Political Thing (Randy Goodrum), mais un rythme tout en finesse, chaloupé, on appréciera le saxophone de Brandon Fields, ainsi que la guitare de Michael Landau. La très belle ballade minimaliste Touch (Randy Goodrum) s’appréciera dans une environnement cosy et décontractée. L’entêtant Piddlin’ Around (Randy Goodrum) se rapproche de Mustang Sally dans le style, ça défile tout seul et suffit à faire le bonheur de nos oreilles et de notre esprit. Flight 136 (Randy Goodrum) est le seul instrumental de An Exhibition, mais quel instrumental ! Nous naviguons dans le "jazz fusion made by Goodrum" ! C’est extraordinairement bien fait et ce sont quatre minutes et vingt secondes de virtuosité et de plaisir ! An Exhibition (Randy Goodrum) peut paraître anodine, mais au bout de deux écoutes, nos oreilles arriveront à décortiquer toutes les finesses mélodiques de cette chanson, et au final c’est à n’en pas douter un des plus beaux moments de cet opus ! C’est une très belle introduction au piano qui ouvre Forever's Last Goodbye (Randy Goodrum), puis la voix de Goodrum arrive pour nous délivrer une ballade dont lui seul à le secret, toujours cette finesse mélodique et cette émotion qui transparaît, propre à vous faire ressentir des frissons parcourant votre corps.
Deux ans plus tard paraîtra Words And Music son dernier album pour le label Polydor au Japon, il s'agira principalement d'un CD de reprises de ses propres chansons interprétées et créées pour d'autres artistes. La chronique arrivera sur ce site dans quelques temps bien évidemment!
Produit par : Randy Goodrum
Enregistré par : Randy Goodrum, Josiah Gluck, Gabe Veltri, Chet Atkins
Mixé par : Josiah Gluck
Randy Goodrum : Chant, Piano, Claviers, Synthétiseurs, Harmonica, Programmations
Jimmy Johnson : Basse
Jeff Porcaro : Batterie
Michael Landau : Guitare
Paul Yandell : Guitare Acoustique sur Flying
Brandon Fields : Saxophones, Soprano, Ténor et Alto
Sarah Goodrum : Flute
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Dernier commentaire :
Tout simplement celui que je préfère de cet artiste !
posté le : June 18, 2021 19:19
Archi écouté cet album à l'époque, il m'évoque plein de choses positives...
Je me sens proche de Randy Goodrum, de sa façon d'écrire...
posté le : June 17, 2021 18:08
Oui en effet ... Du grand Randy !!!
posté le : June 22, 2020 12:05
Et son nouvel album est énorme, je vais en faire la chronique très bientôt !
posté le : June 22, 2020 11:47
Randy ... c'est l'orfèvre de la Westcoast ... 😍
posté le : June 22, 2020 11:11