Dane Donohue est né et a grandi à Mansfield dans l’Ohio. C’est à la suite de la tournée aux Etats-Unis et en Europe de la comédie musicale Jésus Christ Superstar, à laquelle il participa, qu’il envoya des démos à plusieurs maisons de disques, le label CBS lui offrit un contrat pour l’enregistrement d’un album qui devait finalement paraître en 1978 !
Auteur-compositeur-interprète, il se vit octroyer des moyens importants pour les sessions qui prirent place principalement au studio Westlake Audio de Los Angeles, de nombreuses stars de l’époque furent conviées à y participer. Il en sortira un LP que beaucoup considèrent à raison comme étant un chef-d’œuvre du "soft rock" californien. C’est un opus dense, avec une qualité de composition remarquable, où les mélodies vous captiveront dès la première écoute. Malheureusement les ventes ne furent pas au rendez-vous, et il n’y eut pas de suite. C’est Terence Boylan qui produira, épaulé sur certains titres par Jai Winding, Steve Hodge ou encore son frère, le producteur John Boylan.
C’est la chanson Casablanca (Dane Donohue / David Getreau / Mark Fisher) qui débute, et dès les premiers accords nous savons que nous sommes dans l’excellence, avec une mélodie et des harmonies vocales éblouissantes, si on y rajoute la guitare de Larry Carlton et le final au xylophone, ce morceau est désormais devenu un énorme classique pour tous les amateurs de rock californien. On continue ce beau voyage avec la sublime Dance With A Stranger (Dane Donohue / David Getreau / Mark Fisher), elle illustre parfaitement le son californien tel que tout amateur du genre peut le fantasmer. Une mélodie qui coule toute seule, des harmonies vocales qui naviguent encore une fois au firmament et nous transportent dans les étoiles, et toujours la guitare de maître Carlton faisant des merveilles ! L’intro au piano sur What Am I Supposed To Do (Dane Donohue) laisse la place à une mélopée admirable, nous continuons dans la ballade quatre étoiles, les chœurs de Don Henley et J.D. Souther sont formidables et puis nous sommes gratifiés d’un solo de guitare par l’incontournable Jay Graydon ! C’est Steve Gadd qui ouvre sur Woman (Dane Donohue) et dès que Dane Donohue commence à chanter, ce sont des frissons de bonheur qui vous envahissent ! Vous pouvez décapoter le cabriolet et filer tout droit vers Santa Monica, en plus il y a Stevie Nicks qui vous accompagnera de sa voix reconnaissable entre mille ! On poursuit avec Where Will You Go (Dane Donohue), cette chanson reprend dans la ballade avec un piano très présent, la mélodie se déroule magnifiquement à la façon d’une valse lente et les harmonies de Bill Champlin, Tom Kelly et Jai Winding sont éclatantes ! L’intro sur des accords jazz de Freedom (Dane Donohue / David Getreau / Mark Fisher) nous mène sur une fausse piste, car il en résulte une magnifique "pop song" agrémentée par le saxophone de Ernie Watts, la présence de Victor Feldman est également remarquable, ce titre sent bon le soleil couchant à l’horizon ! Le fantastique Can’t Be Seen (Dane Donohue) est aussi un des monuments de ce disque, évoluant sur des accords très "fusion", ce morceau est un incontournable ! On retrouve une magnifique douceur avec Whatever Happened (Dane Donohue / David Getreau / Mark Fisher), cette ballade est l’archétype même du son californien de cette période, la "coolitude" incarnée, et le solo de Steve Lukather à la guitare acoustique est à recommander à tous les fans du groupe Toto ! Tracey (Dane Donohue / David Getreau / Mark Fisher) évolue dans un style "westcoast fusion", Chuck Rainey est au premier plan avec sa basse, et une section de cuivres vient parfaire cette production. Congratulations (Dane Donohue / David Getreau / Mark Fisher) achève ce chef-d’œuvre dans le calme avec un clin d’œil au "jazz", on y appréciera le piano électrique de Jai Winding. Magnifique au revoir, mais qui en définitive résonne aujourd’hui presque comme un adieu, puisque ça sera son unique disque !
Nous le retrouverons seulement dans les années 2000 pour trois ou quatre chansons aux côtés du français Frédéric Slama.
Produit par : Terence Boylan, Jai Winding, Steve Hodge, John Boylan
Enregistré par : Steve Hodge et Paul Grupp
Mixé par : Steve Hodge et Terence Boylan
Dane Donohue : Chant, Chœurs, Guitare Acoustique, Guitare, Arrangements
Jai Winding, Jeff D’Angelo, Andy Smith, David Getreau : Arrangements
David Kemper, Steve Gadd, Ed Greene, Andy Smith : Batteries
Bob Glaub, Mike Porcaro, Chuck Rainey, Scott Edwards, Jeff D’Angelo : Basses
Larry Carlton, Steve Lukather, Jay Graydon : Guitares
Jai Winding : Piano, Piano Electrique
David Getreau : Piano Electrique, Piano
Victor Feldman : Vibes, Percussions, Piano Electrique
Steve Forman : Percussions
Ernie Watts : Saxophone
Steve Madaio, Chuck Findley : Trompettes et Bugles
Dick "Slyde" Hyde : Trombone
Gary Herbig, Tom Saviano : Saxophones Tenor et Flutes
Don Henley, Stevie Nicks, J.D. Souther, Timothy B. Schmit, Tom Kelly, Bill Champlin, Herb Pedersen, Angelle Trosclair : Chœurs
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