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Dreamwalkin' (1982)

image : Dreamwalkin' (1982)

 

Eric Tagg est né à Lincoln dans l’Illinois en 1953, il rejoint le groupe néerlandais Beehive (1973-1974). Mais c’est en 1975 qu’il fit paraître Smilin Memories, son premier opus avec l’aide d’une nouvelle génération de musiciens qui allait faire parler d’elle durant les années à venir, en effet, en se penchant sur les crédits nous pouvons nous apercevoir que Lee Ritenour, Jeff Porcaro, Mike Porcaro et David Foster pour ne citer qu’eux, ont participé à cet album. Dommage que ce disque soit passé pratiquement inaperçu à l’époque ! C’est en 1977 que sortira l’excellent Rendezvous, enregistré en Hollande, il sera distribué uniquement en Europe.

 

L’année 1979 verra sa participation à la galette du groupe new-yorkais Medusa où il chante et co-écrit plusieurs titres. Mais c’est en 1981 qu’il connaîtra une forme de consécration en participant à Rit, disque de Lee Ritenour, il y compose Mr. Briefcase et co-écrit (Just) Tell Me Pretty Lies, No Sympathy et le tube Is It You?.

 

C’est en 1982 que Dreamwalkin’ paraît uniquement au Japon sur le label Agharta. Devenu aujourd’hui culte, cette œuvre réunit la plupart des ingrédients que la grande majorité des amateurs de sons californiens adorent. Il y distille un soft rock sophistiqué avec des influences soul, mais aussi brésiliennes. Sa voix charmeuse et suave y interprète des compositions de premier plan, enveloppées par des arrangements de grande classe ! Produit par Lee Ritenour cet album fait honneur au genre et résume à lui seul ce que pouvait être le son californien du début des années 80 !

 

No One There (Eric Tagg) débute avec force Fender Rhodes et un groove alléchant, évoluant dans un style et avec un son qui ne pouvaient provenir que de la côte ouest des Etats-Unis, la couleur est donnée et nous sommes plongés dans cet univers musical que nous aimons tant ! Nous y reconnaîtrons les chœurs de Bill Champlin, les cuivres de Jerry Hey, et la guitare de Ritenour y est remarquable, quelle entrée en fanfare ! La voix sensuelle de Eric Tagg fait des merveilles sur Marianne (I Was Only Joking) (Eric Tagg), ce morceau est un des grands moments de cet album, Marianne résonne comme un classique et à n’en pas douter c’en est un ! Promises Promises (Eric Tagg / Bill Champlin / Lee Ritenour) déboule avec son rythme hypnotique, sa "synth bass" en avant et sa mélodie captivante, le solo de saxophone de Tom Scott est remarquable, tous ces éléments font de cette chanson un "instant classic" ; elle sera d’ailleurs reprise la même année sur l’album de Lee Ritenour Rit 2 de façon plus "punchy" ! Arrive le titre éponyme Dreamwalkin’ (Eric Tagg / Kath McNulty) (lui aussi repris la même année sur Rit 2), autre classique immédiat, ballade en tout point merveilleuse, et encore une fois l’interprétation qu’en fait Eric Tagg est empreinte d’une très belle sensibilité. Le rythme est de retour sur In The Way (Eric Tagg), dans le même esprit et pratiquement le même tempo que No One There, c’est encore une réussite et les chœurs de Champlin additionnés au bugle de Jerry Hey sur le refrain ne seront pas pour nous déplaire ! La voix suave de Tagg est mise en avant sur les couplets de A Bigger Love (Eric Tagg), cette ballade légèrement bossa est encore une fois convaincante, le solo de guitare y est étincelant ! Sur Crybaby (Eric Tagg) l’intro de la guitare de Ritenour est dans un esprit plus "rock", mais pas de panique, nous restons toujours bien cantonnés dans la "coolitude" californienne, ce morceau respire le soleil et se révèle parfait pour sillonner les longs boulevards de la cité des anges ! Nous partons faire un tour du côté du Brésil sur le refrain de Just Another Dream (Eric Tagg), j’ai toujours aimé ce mélange d’influences brésiliennes habillées de sons californiens ! Le Brésil est toujours à l’honneur sur l’admirable Marzipan (Eric Tagg), le chef d’œuvre n’est pas loin, tout est magique dans ce titre, la mélodie, l’interprétation, les arrangements et l’atmosphère qui en ressort ! Décidément cette fin de disque a revêtu les couleurs du Brésil et ce n’est pas Maos De Afeto (Ivan Lins / Victor Martins) qui me contredira ! Une introduction instrumentale très lente dans un esprit fusion et la voix de Eric Tagg arrive comme par enchantement et se pose parfaitement sur les accords. Les spécialistes y reconnaîtront l’esprit des compositions de Ivan Lins, Tagg chante en portugais et c’est un final remarquable ! Pour ceux qui ne le possède pas encore, c’est un album indispensable !

 

Produit par : Lee Ritenour

Producteur exécutif : Toshi Endo

Enregistré par : Don Murray

Mixé par : Don Murray

 

Eric Tagg : Chant, Claviers

 

John Robinson : Batterie

David Hungate, Nathan East, Abraham Laboriel : Basse

Lee Ritenour : Guitares

David Foster, Don Grusin, Greg Mathieson : Claviers

Ian Underwood : Synthétiseurs

Alex Acuna : Percussions

Tom Scott : Saxophone

 

Jerry Hey : Trompette et Bugle

Chuck Findley : Trompette

Gary Herbig : Saxophone

 

Bill Champlin : Chœurs

 

Autres musiciens non crédités

 

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Dernier commentaire :

Jean-PhilippeRéjou

Je ne puis qu'acquiescer, c'est juste dommage qu'il ne soit sorti qu'au Japon.

posté le : November 24, 2022 21:41

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Arnaud

Génial, merveilleux, indispensable, beau....bref, un MONUMENT du son californien !

posté le : November 24, 2022 21:37

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Jean-PhilippeRéjou

Oui cet album est un grand classique du son californien !

posté le : November 2, 2022 18:36

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Lamhoutelie

J'adore cet album et son chanteur, c'est mon ami américain depuis 12 ans. La dernière fois que je l'ai vu, c'était Noël 2022 au Texas. Je suis aussi très ami avec son fils et sa fille.

posté le : August 1, 2022 16:32

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Jean-PhilippeRéjou

Merci Jean! 🙂

posté le : March 4, 2021 22:05

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DoctorSoul

chronique très complète 👍

posté le : March 4, 2021 21:52

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