La célébrité n'a jamais été l'ambition première de ce troubadour. Larry John McNally a quitté sa maison du Maine pour se rendre à la Nouvelle-Orléans alors qu'il était adolescent, avec l'intention de suivre les traces de ses idoles comme Allen Toussaint et Mose Allison. Sa première reconnaissance en tant que "songwriter" fut quand Aaron Neville enregistra sa chanson Somewhere, Somebody.
Par la suite de nombreux artistes interprèteront ses chansons comme : The Eagles (I Love to Watch a Woman Dance), Rod Stewart (The Motown Song), Joe Cocker (Long Drag Off A Cigarette), Chaka Khan (Sleep on It et A Woman in a Man's World), Don Henley (For My Wedding), Bonnie Raitt (Nobody's Girl et Slow Ride), pour n'en citer que quelques-uns.
Sa carrière en tant qu’auteur-compositeur-interprète a quant à elle débuté en 1981 avec la parution de son premier album éponyme ! Considéré par beaucoup comme un classique du son californien du début des années 80 ! Ce disque visite plusieurs couleurs musicales, on peut y entendre des moments plus folk/blues, mais l’ensemble peut effectivement être rangé dans la catégorie soft rock californien ! Les amateurs de rock pur n’y trouveront pas leur compte, nous sommes ici plongés dans un univers de nonchalance, de farniente et la voix de McNally se prête parfaitement bien pour exprimer ces sentiments et ces atmosphères.
C’est Jon Lind le producteur de cette œuvre, connu pour avoir été membre du groupe Howdy Moon avec Valerie Carter, mais également du Fith Avenue Band. Jon Lind est aussi un "songwriter" reconnu, c’est ainsi que ses chansons furent interprétées par The Emotions, Jennifer Holliday, Atlantic Starr, Ramsey Lewis, Earth Wind & Fire (Boogie Wonderland).
Just Like Paradise (Larry John McNally) nous plonge immédiatement dans l’univers musical de son auteur, à mon humble avis ce morceau tient tout à fait sa place parmi les classiques du son "westcoast" de cette période dorée ! Tranquillité, soleil et allées de palmiers sont les images qui nous viennent à l’esprit dès les premiers accords ! Les couplets de Broken Down Rock’N Roll Man (Larry John McNally) sont dans un ton plus folk, même si le refrain emprunte plus au soft rock, j’aime beaucoup le groove imprimé sur ce titre et la basse (peut-être de Keni Burke ?) est épatante, on y reconnaîtra à la fin les chœurs de la formidable et regrettée Valerie Carter ! Sur Don’t Let _ _ Do Your Talkin’ For Ya (Larry John McNally) McNally navigue entre blues et jazz, ce n’est peut-être pas le genre de moment qui convaincra le plus les fans de sons californiens, mais ceci n’enlève rien à sa qualité intrinsèque ! Lose Myself (Larry John McNally / Jon Lind) sonne très bluesy, malgré un refrain plus nerveux, l’ensemble reste cantonné dans une ambiance paisible ! Sleepy Town (Larry John McNally) retrouve les rivages du soft rock westcoast, morceau assez "groovy" vraiment parfait pour instaurer un climat serein lors d’un apéro entre amis par exemple ! La merveilleuse ballade Real Good Thing (Larry John McNally) est une perle trop méconnue, je range cette chanson dans les incontournables du son westcoast ! On retrouve du rythme sur Wasn’t I Your Friend (Larry John McNally), encore un titre magnifique avec un refrain parfait, très dansant, ce moment est aussi à classifier dans les "golds" ! Sleep On It (Larry John McNally / Andrew Kastner) fut interprété par Chaka Khan en 1978 sur son disque éponyme, la version Khan est beaucoup plus funky que celle de son auteur, en effet il reste bien dans le ton principal de ce disque, il aborde sa composition sous un côté beaucoup plus "soft", de toute façon j’aime beaucoup les deux versions ! Je ne puis que vous recommander ce disque de McNally même si trois titres le composant ne rentrent pas obligatoirement dans le cadre musical que vous attendez !
Produit par : Jon Lind
Enregistré par : Mick Guzauski
Larry John McNally : Chant, Guitare Acoustique, Chœurs
James Gadson, Gary Mallaber : Batterie
Keni Burke, Reggie McBride, Kenny Lewis : Basse
Chuck Domanico : Basse Acoustique
Buzz Feiten, Richard Feldman, Chuck Bynum : Guitare
Peter Reilich, Bruce Malament : Piano Electrique
Bill Payne : Piano Electrique, Orgue, Oberheim
Ricky Kelly : Yamaha CS 80, Piano, Prophet 5
Victor Feldman : Piano Electrique, Percussions
Lenny Castro, Sam Clayton : Percussions
Valerie Carter, Jon Lind, Marti McCall, Petsye Powell, Margaret Branch, Jude Johnston : Chœurs
Tom Scott : Cuivres sur Real Good Thing & Sleepy Town, Arrangements des Cuivres
Jerry Peterson, Lee Thornburg : Cuivres sur Don’t Let _ _ Do Your Talkin’ For Ya, Arrangements des Cuivres
Ricky Kelly : Arrangements des Cuivres sur Don’t Let _ _ Do Your Talkin’ For Ya, Arrangements des Synthétiseurs sur Just Like Paradise & Real Good Thing
Jon Lind : Arrangements des Synthétiseurs sur Just Like Paradise et Real Good Thing
Vous devez être connecté pour poster un message.
Dernier commentaire :
posté le : April 23, 2021 20:29
posté le : April 23, 2021 20:28